On m’a demandé un jour où je trouvais ma motivation. La question est peut-être pertinente mais la réponse n’intéresse personne, même pas moi. Par contre, la motivation chez les Bleus, ça, c’est intéressant. Entendons-nous d’abord sur le mot. La motivation est l’ensemble des facteurs déterminant l’action et le comportement d’un individu pour atteindre un objectif ou réaliser une activité. C’est la combinaison de l’ensemble des raisons conscientes ou non, collectives et individuelles, qui incitent l’individu à agir au sein d’une équipe. J’aime assez cette définition, elle colle parfaitement avec mon propos du jour.
Parce qu’il en faut, de la motivation, et quand on en manque, rien ne fonctionne. Comme je dis toujours, si chacun des sept joueurs joue à 90%, l’ensemble de l’équipe n’est plus qu’à 30%. C’est mathématique. A Villers, c’était exactement ça et il a fallu attendre les dix dernières minutes pour qu’on se mette à jouer sérieusement, qu’on passe devant et qu’on gagne. La semaine suivante contre Tournai, c’était un peu pareil, on s’est réveillés à dix minutes du terme pour remporter l’enjeu. « C’est pour maintenir le suspense », ai-je entendu. N’importe quoi. Un étudiant qui commence à bosser à Pâques et qui se dit en juin qu’il aurait dû s’y prendre à Noël, il a une deuxième chance en septembre. Mais en hand, il n’y a pas de deuxième session. Si tu perds, tu as perdu, point. Donc cette histoire de « maintenir le suspense », très peu pour moi. Au Palais du Midi, c’était mieux, les Bleus se sont battus, ils étaient vraiment chatoyants et ont offert un joli spectacle, avec une nouvelle victoire à la clé. Ceci dit, le vrai déclic en matière de motivation, c’était face à Flémalle. Les Bleus sont montés sur le terrain avec la ferme intention de montrer que les prolongations en Coupe, c’était juste un moment d’égarement. Et ils l’ont prouvé, en menant de six buts à la pause, de dix à cinq minutes de la fin et de quinze au coup de sifflet final. Emballé, c’est pesé.
Mais la plus belle démonstration de ce que peut faire la motivation, c’était évidemment dimanche dernier à Waterloo. Bien préparés physiquement et techniquement, il fallait aussi que les Bleus assurent côté mental. Et ils l’ont fait. J’ai vu des Bleus concentrés d’un bout à l’autre du match, soudés en défense, patients en attaque et qui n’ont jamais, jamais, cessé de croire en leur victoire. Menés de quatre buts au quart d’heure, ils sont restés calmes et positifs, pour inverser le score, prendre l’avantage et ne plus rien lâcher.
C’était beau à voir. Merci les Bleus !
Bill