La Chronique de Bill – 18 novembre 2017

21 novembre 2017

J’aime bien aller à Eupen. Oh, pas pour la route, évidemment, c’est super-méga loin et l’autoroute Bruxelles-Liège est d’un ennui mortel. En plus, les éoliennes, je déteste, ça me donne le tournis. En fait, c’est la salle que j’aime bien. Un peu vieillotte mais c’est ce qui fait son charme, je trouve. Cette année, ils ont refait les sièges pour les supporters, les murs derrière les buts et celui face aux gradins. Ça sent bon le bois neuf. Ça me fait penser à samedi dernier, à l’Entente. Si ça avait senti bon le parquet ciré, on aurait peut-être imaginé qu’on allait se prendre des gamelles, mais non, ça sentait rien du tout et c’était la poussière qui faisait glisser les joueurs. Même qu’ils avaient mis des torchons mouillés sur le bord du terrain pour qu’ils puissent essuyer leurs baskets. Quand je pense qu’on passe les deuxièmes mi-temps à appeler le balai pour sécher les gouttes du sueur sur le parquet parce que ça glisse, là, c’était pile le contraire, fallait se mouiller les pieds pour pas déraper. Gaët s’est d’ailleurs pris un vol plané qu’il a attribué à ses nouvelles pompes mais rien à voir, c’était juste que de la poussière. Ça nous a même fait éternuer dans les gradins, mais là, ptêt que c’était plutôt parce qu’il faisait un froid polaire. Mais je m’égare.

J’aime bien aller à Eupen. Oh, pas pour les bières qu’ils vous servent dans des dés à coudre, mais ils savent faire la fête. A la cafèt, yavait tout un groupe habillé en je sais pas quoi, pantalons rouges, vestes blanches avec de grands coeurs et certains avec des chapeaux avec des plumes de je sais pas quel volatile mais qui faisaient plus d’un mètre cinquante. C’était trop drôle. Et question fête, il paraît qu’au match de Coupe, il y avait plus de 600 personnes et qu’ils ont dû refuser du monde. Aujourd’hui, le public est plutôt clairsemé et on aura pas le tambour habituel pour rythmer attaques et défenses. Par contre, Kraainem a fait fort, côté table, on a envoyé notre officiel germanophone. Ça va être plus facile, parce que noter la minute de jeu, le score et le numéro du maillot du joueur qui a marqué, quand on te dit les chiffres dans une langue qui est pas la tienne, c’est pas évident du tout. L’inverse non plus, du reste, et d’habitude, c’est l’officiel d’Eupen qui fait l’effort de dire tous ces chiffres en français. J’en profite d’ailleurs pour leur passer le bonjour et leur dire merci.

Quant au match, que dire que vous ne sachiez déjà (si vous avez lu le résumé). Ah oui. Yavait un photographe sur le bord du terrain, et à un moment ya un des joueurs d’Eupen qui s’est presque arrêté dans son mouvement, qui a sourit au photographe et pour un peu, il prenait la pose. Mais le photographe semblait surtout intéressé par notre jeune gardien, je sais pas trop pourquoi, d’autant plus qu’il a loupé son superbe arrêt de la hanche, mais bon. Il a fait quelques autres arrêts, le moustique, et aussi causé quelques tirs à côté grâce à un bon placement (mais non, ça ne compte pas comme arrêt, inutile d’insister). En 2e, on a quand même changé de portier et là, c’était de nouveau du grand Simon. Quand tu stoppes les cinq premiers ballons qui arrivent sur toi, dont deux penalties, ça pose son homme, et on oublie vite fait les mauvaises relances, qu’on travaillera le lundi à l’entraînement, c’est obligé. Mais ce que j’ai préféré, c’est notre pivot Gaët qui appelle le porteur du ballon, le reçoit et marque de l’aile, et aussi la splendide lucarne de Max, pas une lucarne genre Serge ou Cédric, non, une lucarne tellement toute en finesse et délicatesse que même pas les araignées ont eu le temps de la voir venir.

J’aime bien aller à Eupen et j’espère bien qu’ils seront en play-offs, et l’Entente pareil, mais faudra qu’ils passent l’aspi avant le prochain match.

Bill