La Chronique de Bill – 27 novembre 2016

30 novembre 2016

Tubize. C’est sympa Tubize. C’est tout petit, y compris le terrain de hand, mais c’est sympa, il y a Bat. Et dans le public, camp Kraainem, on sera deux fois plus nombreux que d’habitude. On sera deux. Par contre, il n’y a qu’un arbitre. C’est réglo, çà ? Echauffement. Les Bleus sont tous seuls. Côté effectif, ça va. Manque Arnaud mais Morm le remplace. Après quatre jours passés à déménager, j’espère qu’il aura encore quelques forces pour arrêter des ballons. Les Rouges arrivent enfin, ça va bientôt commencer.

Ça commence, on a le ballon. Un classique « bac à sable droit », mais le tir est un peu mou. Pas grave, Nathan nous sort un décalage de fou et s’ouvre largement la voie vers le but. Ensuite, ça patauge un peu. C’est chaque fois pareil ici, nous faut toujours une dizaine de minutes pour nous habituer à ce terrain tout petit rikiki. Ça devrait être plus facile de défendre mais non, et l’attaque fonctionne pas trop non plus. Les Bleus, il leur faut de l’espace. Quand ils n’en ont pas, ils tricotent et tournicotent. Mais ça dure pas bien longtemps, un quart d’heure et zou, on mène définitivement. « Arrêtez les portugaises » crie le coach des Rouges. Des portugaises ? On a des portugaises, nous ? Jamais entendu ça. On a des espagnoles, des bacs à sable et des icebergs, mais pas de portugaises. Poteau rentrant, ouf, ça fait du bien après trois poteaux qui ne l’étaient pas, rentrants. Sifflet de l’arbitre, on interrompt le jeu, y’a un truc métallique qui s’est soulevé du sol. Reprise. Aïe, Lucas est par terre et se tient la cheville. Bat l’infirmier grimace, Jouff le chir-ortho vient voir. On relève le blessé qui n’a même pas le temps d’atteindre le banc que déjà le Prèz local accourt pour lui donner une poche de glace. Merci le Prèz. On reprend. Stricte sur Nathan. Voilà ce qui arrive quand on est bon. Faut dire qu’il loupe pas un entraînement et comme dirait notre coach « quand tu es moyen et que tu t’entraînes beaucoup, tu peux devenir bon alors imagine, quand tu es bon comme Nathan et que tu t’entraînes à fond, tu deviens excellent ».

Pause. Reprise. Y’en a un qui baille en attendant la première attaque des Rouges. Le coach adverse s’époumone mais j’ai pas l’impression qu’on l’écoute vraiment. Chez nous, on annonce des phases et puis on fait autre chose, c’est malin, ça. « Bien joué ! » reconnait le coach des Rouges. Non mais qu’est-ce que je vois ? Lucas qui s’échauffe ? Il va jouer avec une entorse ? On lui a fait un bisou magique ou quoi ? Diablement efficace en tous cas, le bisou magique, revoilà Lucas sur le terrain. Un vol plané. Coup de sifflet de l’arbitre qui réclame le balai pour essuyer le parquet. Et qui c’est qui se précipite ? Le Prèz. Il est partout ce Prèz. Aïe, un doigt dans l’œil de Guillaume, qui s’écroule. Sont un peu barbares, ces Rouges. Ceci dit, le poste de pivot, c’est dangereux. Entre le maillot tiré, le bras coincé, le type qui se met devant, celui qui se met derrière, je comprends pas trop comment fait un pivot pour libérer une main, réussir à attraper le ballon, se retourner, tirer et marquer. Mais ils font ça très bien, Baz et Guillaume, et moi ça m’impressionne.

On a gagné. Et les pom-pom étaient tellement déçues qu’elles n’ont même pas voulu nous faire une dernière danse. Dommage, c’est chouette les pom-pom.

Bill