Cette semaine, Bill nous relate à nouveau sa vision du match ! Vision réelle selon certains, visions métaphoriques pour d’autres, vision apocalyptiques enfin.
Qu’à cela ne,tienne, Bill nous propose sa chronique:
Allons-y, c’est l’heure. Mince, j’ai oublié mes clés. Demi-tour pour aller les chercher. Cette fois, ça y est, je les ai. Mais où ai-je bien pu garer ma voiture ? Ah oui, je me souviens maintenant, la voilà. Direction Kraainem. Zut, j’ai encore loupé la petite rue vers le hall des sports, faudrait vraiment que je fasse plus attention. Heureusement que ma tête est attachée à mon cou sinon je l’aurais déjà oubliée quelque part et je ne me souviendrais même pas où. J’y suis. Tiens, il est où le mec qui vend les tickets d’entrée, c’est gratos aujourd’hui ? Et ils sont où les gradins ? Bizarre. Bon, les joueurs sont là, c’est déjà ça. Mais pourquoi ils n’ont pas mis leurs maillots habituels ? Et en plus, je n’en reconnais aucun. De plus en plus bizarre. Ce qui est sûr, c’est que dès que le coach mettra un orteil dans la salle, ils vont tous se prendre 20 pompes de punition, vu qu’ils sont tous occupés à taper dans ce pauvre ballon avec leurs pieds. Et l’équipe adverse, où reste-t-elle ? Les arbitres sont en retard aussi? Quant aux deux préposés au chrono et au marquoir et leur table grande comme un timbre-poste, pas de trace non plus. Je n’y comprends rien. Ca fait pourtant plus d’un quart d’heure que le match aurait dû commencer. Encore heureux que j’ai un smartphone, je vais pouvoir me brancher sur le site du club pour voir ce qu’ils disent. On ne sait jamais, ptêt qu’il y a eu un stûûût au dernier moment. Euh, c’est quoi déjà, le lien ? Ah oui, wéwéwé point hckraainem point be. Le calendrier maintenant. C’est où encore ? « Joueurs et supporters », voilà, c’est là. Evidemment, faut trois plombes pour que ça charge. « Samedi 19 mars, Equipe 1, HC Visé/HC Kraainem ». Bon sang mais c’est bien sûr : « Visé-Kraainem », ça veut dire qu’ils sont à Visé ! Mais c’est pas poss’, ça, ils ont joué ici il y a quinze jours ! Ah oui, c’est vrai, ils avaient « relâche » la semaine dernière. C’est vraiment trop nul, j’avais complètement zappé ! C’était donc ça le nœud dans mon mouchoir. Misère, je vais finir par faire de la concurrence aux lapins crétins.
Bon, ben E.T. go home, je reviendrai dans quinze jours. Ah non, pas dans quinze jours, suis-je bête, ils joueront ici le week-end prochain !
Bill le distrait.
